Une journée d’engagement pour l’égalité au lycée Germaine Tillion de Castelnaudary
Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars, et de la Semaine de l’égalité, qui se déroule du 5 au 11 mars, le lycée Germaine Tillion de Castelnaudary a organisé une journée thématique.
Cet événement a été initié par deux enseignantes, Sylvie Peyre Bizeau et Céline Fabre Tournier, avec le soutien de Louison et Alicia, en service civique au sein de l’établissement, ainsi que des écodélégués. L’invité d’honneur de cette journée était Joël Laporte, directeur académique des services de l’Éducation nationale de l’Aude.
Le sexisme comme fil rouge des courts-métrages
À cette occasion, toutes les classes de seconde ont été conviées à l’amphithéâtre, par petits groupes, pour assister à la projection de courts- métrages réalisés par les élèves. L'un, "La Jupe", illustrait la réaction d’une vendeuse refusant de facturer l’achat d’une jupe à un homme qui souhaitait la porter. "Une leçon de sport" dénonçait les inégalités de traitement entre filles et garçons dans les cours d’éducation physique, avec des barèmes différenciés, ainsi que le comportement sexiste de l’enseignante.
"Le verre de trop" abordait la problématique du GHB versé à l’insu des jeunes femmes et les jugements sexistes qu’elles subissent, notamment sur leurs tenues. "Les Z’Hommes" mettait en lumière le harcèlement de rue et les remarques homophobes. Enfin, le "Pantalon" soulignait que le sexisme concernait toujours les jeunes générations, qu'il pouvait revêtir des formes
"ordinaires" qui amenaient néanmoins les jeunes femmes à se questionner sans sens sur les injonctions contradictoires qu'on leur envoyait "être soignée et féminine sans être vulgaire..."Après chaque projection, les élèves ont été invités à réagir et à débattre, abordant ainsi divers sujets comme l’écart salarial, le partage des tâches domestiques dans les
couples hétérosexuels, ainsi que les stéréotypes véhiculés par les publicités et les réseaux sociaux.
Des stands pour répondre aux interrogations
En parallèle, plusieurs stands étaient à disposition des élèves. Deux d’entre eux étaient animés par des intervenants extérieurs : l’association EndoGirls11 a sensibilisé les étudiants à l’endométriose, tandis que le collectif 11 Droits des femmes a traité des violences sexistes et sexuelles, de l’éducation à la vie affective et sexuelle, et a répondu aux interrogations des lycéens. D’autres stands mettaient en avant les figures féminines marquantes du lycée, retraçaient les grandes étapes du féminisme ou présentaient les femmes qui ont marqué l’histoire.
"C’est la continuité des actions engagées depuis le début de l’année scolaire.
Nous sommes fiers de l’implication et de l’engagement des élèves, des enseignantes, des écodélégués et des services civiques", a déclaré Julien Delmas, proviseur du lycée Germaine Tillion.
De son côté, Joël Laporte a salué l’engagement de l’établissement, et a échangé avec les porteurs du projet. "Au-delà du lycée, c’est un message fort en faveur de l’égalité et de la lutte contre le sexisme et toute forme de discrimination. C’est un message de respect de nos valeurs et d’éducation.
On y a abordé le sujet de la liberté : ce qu’est d’être féministe, de défendre l’égalité, de pouvoir s’engager et d’être respecté. Ce sont les valeurs de l’école", a-t-il affirmé. Il a également souligné le rôle crucial de l’école dans le développement de l’esprit critique des élèves, rappelant dans le même temps que les filles s’interdisent encore certains parcours, notamment dans les écoles d’ingénieurs, où elles restent sous-représentées.